On va dans la voiture, moi et ma mère, garer devant le bureau. C’était le siège social de l’entreprise familiale. Aujourd’hui, transformé en local pour stocker le matériel des veillés mortuaire. On descend une petite pente usée par le passage répété des voitures. Certains trous sont comblés par du bitume d’autres laissés en l’état. Une cliente avait, même, eu un accident où elle avait terminé sa course dans la baie vitrée du bureau.
On part du Robert. Le ciel est légèrement couvert, mais il y a quelques rayons du soleil. On passe du côté caraïbe, Fort-de-France, Schoelcher des grandes routes nous ouvre la voie. Case-pilote l’urbanisation semble bien loin. Une petite route, des virages, des falaises et la mer des caraïbes. Une énorme usine d’où part deux grosses cheminée qui recrachent une fumée légèrement noire, c’est la centrale E.D.F. On est à Bellefontaine. La route arrive par une falaise et la vue sur la mer des caraïbes est sublime. La limite entre le ciel et la mer était imperceptible. Le soleil s’était défait de ses nuages et l’on pouvait admirer la beauté du paysage. Au carbet, on passe à côté d’une maison en contrebas de la route. Elle m’intrigue. Elle est en forme de cercle avec des murs blancs et un toit rouge. Je la prends en photo. J’apprendrais bien plus tard que c’était la maison de Paul Gauguin. On arrive à Saint-Pierre. La Montagne Pelée, qui surplomb la ville, est magnifique. Quelques nuages viennent cacher le sommet vert d’un volcan endormit. On se prend en photo devant une montagne impressionnante avec à ses pieds l’une des plus belles baies du monde. On va jusqu’au Prêcheur une commune à la limite nord de la Martinique. Il y a des surfeurs sur une plage et l’on admire leur figure sur des vagues énormes. Faute de route, on rebrousse chemin. On revient à Saint-Pierre pour prendre une route mythique : la Trace. Elle passe dans la forêt tropicale là où les points d’eau sont fréquents et la végétation luxuriante. On croise devant l’habitation Depaz, un Fromager. Un arbre gigantesque et majestueux. C’est arbre a une grande importance dans la religion vodou et participe à de nombreuses légendes. On traverse la forêt, après avoir eut beaucoup de pente, on arrive au Morne-rouge la vue sur la mer des caraïbes est remarquable.
On entame la descente vers l’océan Atlantique. Les sujets dans la voiture se suivent, mais ne se ressemblent pas : mes sœurs, les études, la politique, mon père, la Martinique, etc… La descente et la côte Atlantique se fait beaucoup plus rapidement. Le soleil, qui était si radieux, se couche et nous laisse dans la pénombre. On traverse Basse-Pointe, le Lorrain, Marigot, Sainte-Marie, Trinité et le Robert. Nous voici de retour après une agréable balade.
French